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la ducasse 1

traiter une situation
suite ducasse 2

La Ducasse

 

classe de cycle II : CP-CE1   |   6/8 ans   |   école 3 classes + 2 maternelles
recherche collective
connexions : propriétés, relations

Le contenu de la page

  1. titre
  2. point de départ de la recherche : l’événement ;
  3. problématisation de la situation ;
  4. la recherche : traitement de la situation, construction des outils de résolution ;

L’événement

A partir du samedi 1er octobre, il y a eu la ducasse à Fouquereuil. Elle s’est installée sur la place, derrière la salle des sports pendant quatre jours.

Point de départ de la recherche

C’est le week-end de la ducasse dans notre petit village de Fouquereuil. La ducasse, c’est comme ça que l’on appelle la fête foraine dans le nord de la France. Le lundi matin, tout le monde en parle au moment de l’entretien en arrivant en classe. Chacun veut raconter sa ducasse et les manèges qu’il a faits. Dès le début, on se rend compte que comme il y a beaucoup à dire, ça va être long, que le temps  imparti à chacun (trois minutes de parole) ne sera pas suffisant et on n’aura pas le temps pour d’autres nouvelles. Donc  chacun va dessiner sur une feuille ce qu’il a à dire.

Et il faut en parler aux correspondants.

La classe fait de la correspondance scolaire avec une classe géographiquement proche (dans le même département) : on peut ainsi se déplacer pour aller les voir en bus. On peut aussi les recevoir. On a aussi des correspondants plus loin en France, dans un autre milieu (à la montagne dans les Alpes) et beaucoup plus loin, dans d’autres pays (Mexique, Egypte).

Chacun  présente sa feuille. Mais beaucoup de problèmes se posent : quelquefois, on ne sait pas bien quelle est l’attraction. Des fois, on ne comprend pas non plus tout ce que chacun a fait, et il y a des oublis.

 Un double défi :
– clarifier la situation pour les enfants de la classe : que toutes les informations sur la ducasse soient à la portée de chacun ;
– produire un document sur la ducasse pour les correspondants.

La recherche

Premier problème de représentation : oralement, intéressant parce que riche en détails, en émotion, mais trop long.
On cherche d’autres modes de collecte des données : si on est allé au petit manège, on lève le bras, ou on se met debout pour signifier que l’on vérifie la propriété « est allé à l’attraction x ou y ». Mais les résultats sont vite oubliés dès que les bras sont baissés ou les enfants assis (voir ici pour plus de précisions sur l’étude des propriétés). Pour conserver les données, on passe donc par la trace écrite : chacun fait sa feuille de ducasse et présente rapidement à la classe .
Deuxième difficulté de représentation : certaines productions sont confuses, peu compréhensibles ou incomplètes. Donc le problème n’est toujours pas réglé.

Des consignes nouvelles sont décidées : se concentrer sur ce qui nous préoccupe : les attractions que l’on a faites et qu’il faut représenter simplement. Mais le résultat n’est toujours pas satisfaisant. Une décision de normalisation est prise.

Un dessin (logo) pour  chaque attraction, le même pour tous, est choisi : un cheval pour le petit manège, une canne à pêche pour la pêche à la ligne etc.. Je propose de trouver des logos « tout faits » donc pas équivoques. J’en tire une grande quantité.

Et chacun refait sa feuille et la présente à la classe. On peut maintenant savoir en regardant toutes les feuilles accrochées au tableau qui est allé au petit manège, au tir ou au tiercé à lapins …
Mais c’est assez long à lire parce que tous les logos sont un peu mélangés sur les feuilles :

La discussion sur les nouvelles consignes est importante : ne pas oublier le but de notre recherche, ce que l’on peut laisser de côté parce que pas utile (les émotions (pour ça, on peut faire un texte ou une peinture),  les copains rencontrés, le pompon et les tours gratuits, les frères et soeurs, les bonnes frites, les cadeaux gagnés (une pièce de théâtre, un mime… ) et ce que faut-il garder pour avancer vers la solution. C’est un grand pas qui est franchi dans la montée en abstraction. Et la conscience d’abstraire, tout au long de cette construction, est primordiale pour éviter les décrochages. (voir la recherche le bateau)

L’étape suivante s’intéresse à l’ergonomie de la solution trouvée qui montre quelques lacunes : c’est le besoin d’efficacité, mais aussi de confort, qui guide la réflexion. Le cheminement est long, mais les minis-défis intermédiaires sont traités naturellement au fur et à mesure de leur apparition : le sens des actions entreprises est toujours présent.
C’est la recherche de nouvelles représentations qui constitue le processus de résolution.

Alors on décide de mettre de l’ordre et de toujours coller sur la feuille les logos dans cet ordre-là : (l’ordre de la feuille de photocopies)

On peut retrouver plus vite ce que l’on cherche :
Les attractions qu’a faites Stéphanie :

Ce qu’a fait Guillaume :

Mais il arrive que certains oublient de coller une attraction. Pour être sûr de n’ avoir rien oublié, on décide de dire aussi quelles sont les attractions que l’on n’a pas faites. Mais comment montrer quelque chose qui n’existe pas ?
La solution est vite trouvée :

Et ainsi, la feuille de ducasse de Stéphanie devient :

la bande de ducasse de Guillaume :

On place toutes les bandes de ducasse au tableau, les unes en-dessous des autres :

Et on voit, sur une feuille seulement, ce que chacun a fait.

Le premier objectif de la recherche (toutes les données sur ce qu’ont fait les enfants à la disposition de tout le monde) est atteint.