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propositions de baseLe contenu de la page
- proposition 1
- proposition 2
- proposition 3
- proposition 4
- proposition 5
Voici les cinq propositions de base, fondements d’une pédagogie qui permet, entre autres, de faire des maths à l’école autrement et pour tous.
proposition 1
Chaque individu est un tout (organisme psychosomatique) dans son milieu qui le pénètre et auquel il réagit.
Notions corollaires :
– l’enfant est de même nature que l’adulte, mais avec des besoins et des rythmes différents : prendre en compte les phénomènes de solidarité, de coopération, d’individualisme, d’agressivité ;
– globalité de l’être : aider l’enfant à un meilleure connaissance de soi, de son corps ;
– respect des rythmes biologiques : aménager le temps scolaire;
– plasticité neuronale : nourrir cette extraordinaire puissance dynamique au service des apprentissages, des mémoires, des comportements ;
– affectivité, plaisir : ne pas oublier leur importance cruciale ;
– éducation par la réussite : promouvoir une autre évaluation ;
– complexité de l’être : prendre en compte l’élève et l’enfant ;
– importance d’un milieu : favoriser un environnement propice au développement personnel et aux apprentissages ; étudier le milieu dans lequel on vit, comprendre où on vit, ce qui se passe autour de soi, dans son environnement proche ou plus lointain, enquêter sur le passé récent ou plus ancien pour mieux appréhender le présent et le futur ; agir sur son milieu plutôt que seulement y réagir.
– adaptation de l’individu à son milieu : les diverses motivations, théorie de l’autodétermination et apprentissages.
proposition 2
Chaque individu est un être unique, fruit et acteur d’une histoire unique, porteur de possibilités diffuses d’accès à la culture.
Notions corollaires :
– respect de l’identité personnelle et de la diversité, respect des rythmes d’apprentissage : organiser le travail individualisé, aider à l’apprentissage de l’autonomie ;
– évaluer différemment ;
– tenir compte de l’existence d’une culture première ;
– actualiser et valoriser tous les savoir-faire, savoir-être, les savoirs construits hors de l’école, les qualités de curiosité, de créativité de chacun : adopter une démarche ascendante qui part de l’individu ;
– mettre en place une école centrée sur l’individu plutôt que sur l’élève : adopter un autre mode d’appropriation des savoirs.
proposition 3
Chaque individu reconnu, cessant d’être isolé, capable de s’exprimer et de communiquer, devient un être disponible pour la culture.
Notions corollaires :
– reconnaissance du travail de chacun : accueil des apports individuels, présentation des travaux avec discussion coopérative, valorisation des productions ;
– vie sociale dans la classe : école par le mouvement : entrainement des uns par les autres, diffusion des savoirs entre élèves favorisée ;
– rôle primordial de l’expression personnelle dans les apprentissages, pouvoir s’exprimer : l’expression individuelle sous toutes ses formes est encouragée, savoir s’exprimer : expérimenter et maîtriser les techniques d’expression (orale, écrite, artistique, manuelle)
– rôle primordial de la communication dans les apprentissages, pouvoir communiquer : la communication sous toutes ses formes dans la classe, dans l’école, avec le milieu environnant proche ou lointain, savoir communiquer : expérimenter et maîtriser les techniques de communication (orale, écrite, sémiologie de l’image, outils numériques) ;
– construction de sa propre culture : passer de la culture première à une culture plus élaborée, se confronter à la culture adulte.
proposition 4
Pour chaque individu, l’expérimentation joue un rôle primordial dans les processus d’apprentissages.
Notions corollaires :
– l’expérimentation et le tâtonnement comme mode d’appropriation des savoir-être, des savoir-faire, des savoirs : organiser la classe pour favoriser l’expérimentation en expression, en communication et dans la vie coopérative (gestion, du temps, de l’espace, du groupe), dans les domaines scientifiques, faire naître l’intérêt de l’expérimentation, moyen de connaissance ;
– l’expérimentation et le tâtonnement comme possibilité d’apprendre à apprendre (capacité métacognitive)
proposition 5
Chaque individu est capable, au sein d’un groupe, de participer à l’organisation d’un milieu vivant propice à la connaissance, de se donner des lois et de les respecter.
Notions corollaires :
– participation à la vie coopérative, organisation du temps, de l’espace ;
– apprentissages coopératifs, partage des connaissances, entraide ;
– expérimentation et apprentissage des droits et des devoirs de chacun ;
– apprentissage de la citoyenneté.
Ces propositions de base se sont dégagées après de nombreuses années de travail d’enseignants praticiens-chercheurs auprès des enfants dans les classes. Elles offrent la possibilité d’une autre appropriation des savoirs à l’école dans tous les domaines, y compris celui des mathématiques.