Certaines conditions doivent être réunies pour la réussite d’une telle pédagogie centrée sur la personne.

une disponibilité à la culture

Les possibilités diffuses d’accès à la culture qui s’appuient sur le vécu et les représentations personnelles  de chacun doivent être prises en compte.

La disponibilité à la culture apparaît avec la possibilité laissée à l’apprenant d’exprimer son potentiel créatif, d’être auteur. Elle se manifeste dans la joie et le plaisir de la découverte, de l’appropriation de connaissances et d’un savoir vivant.

Le sens des apprentissages est ainsi constamment présent.

un environnement favorable…

qui sécurise

Chacun doit pouvoir se sentir en sécurité dans une « bulle psychologique » dont l’enseignant est le garant.

qui instaure une éducation du travail

Changer uniquement les structures ne suffit pas. Pour aider les apprenants à s’approprier de nouveaux savoirs, à construire et exercer leur liberté, une éducation du travail*, du travail vrai, créateur, est nécessaire. Elle a pour but de leur apporter les moyens de devenir des individus autonomes, coopératifs, capables de s’exprimer, d’expérimenter, de s’engager dans leurs propres projets d’apprentissages, de devenir des citoyens.

* « voir « L’éducation du travail » de Célestin Freinet (1947) dans lequel  le travail est présenté comme agent principal dans le processus éducatif et non plus seulement comme objectif à atteindre. Il ne s’agit pas, en effet, d’appréhender l’activité comme extérieure à l’enfant mais bien de construire une pédagogie à partir d’une composante inhérente à l’être humain : le besoin d’être, d’exister, de progresser par son travail. […] Pour [Freinet], le travail doit toujours répondre au besoin naturel qu’a l’enfant de grandir et de faire des conquêtes »
in « Dictionnaire de la pédagogie Freinet » par le Laboratoire de Recherche Coopérative de l’ICEM-Pédagogie Freinet, 2018.

qui permet le tâtonnement expérimental

« C’est en marchant que l’enfant apprend à marcher ; c’est en parlant qu’il apprend à parler ; c’est en dessinant qu’il apprend à dessiner. » (Célestin Freinet)
Pourquoi « ce processus si général et universel » ne serait-il pas également valable pour les apprentissages scolaires ?

qui favorise une plus grande implication de l’apprenant

Elle est possible quand certains besoins fondamentaux qui favorisent les conduites autodéterminées sont satisfaits.

qui facilite les apports personnels

Chacun peut, s’il le désire, partager les événements de sa vie, petits ou grands, ses étonnements, ses découvertes…

qui instaure des relations de respect et de « bien  veillance »

entre les élèves eux-mêmes, entre adultes et élèves